[Vierge monumentale du Mas-Rillier à Miribel (Ain)]

[Vierge monumentale du Mas-Rillier à Miribel (Ain)]
droitsCreative Commons - Paternité. Pas d'utilisation commerciale. Pas de modification.
localisationBibliothèque municipale de Lyon / P0741 FIGRPT2923 02
technique1 photographie positive : tirage noir et blanc ; 20 x 15 cm (épr.)
descriptionInscription(s) sur l'image : "Notre-Dame du Sacré-Coeur / Espérance des Désespérés".
historiqueVierge du Mas-Rillier. Georges Serraz, sculpteur ; 1939-1941.
historiqueEdifiée à partir du 9 octobre 1938 devant 12.000 personnes, la Vierge monumentale du Mas-Rillier est le seul lieu vraiment touristique de la commune de Miribel. Posée à mi-pente d'un coteau, elle domine la plaine du Rhône qui borde la Côtière, les premiers contreforts du Bugey, la plaine de l'Isère et les Alpes, au loin, qui lui bouchent l'horizon Suisse et lui offrent en compensation de splendides levers de soleil. Lieu touristique, mais aussi de pèlerinage pour les jeunes communiants. Avec trente trois mètres de haut, la Vierge du Mas-Rillier est la plus haute statue de France, largement au-dessus de Notre-Dame-du-Puy (16 mètres). Avec sa quatrième place européenne et sa cinquième mondiale, on finit par croire que le monument voulu par le père Pierre Thomas (1874-1952) fut surtout construit dans le but de rendre hommage aux possibilités techniques d'une époque. La Vierge comme alibi d'un défi que des artisans se seraient lancés à eux-mêmes ? C'est la question que l'on peut se poser en découvrant cette masse énorme et creuse. On imagine d'abord qu'il s'agit d'un gros bloc de granit clair, taillé en direct. Alors que les seuls éléments constitutifs en sont le béton de gravier et le ciment. Pour réaliser cette oeuvre discutable, de la même fibre que les lignes lourdes et prétentieuses d'une quelconque allégorie stalinienne, il a fallu quatre ans de travail, 1000 mètres cubes de bois pour les échafaudages et une panoplie complète de métallurgiste pour les assemblages des armatures en acier des bétons armés, des spécialistes du bouchardage (gaufrage du ciment), des poseurs d'étanchéité, etc. Et même des maçons. Un travail de titan pour une statue sans grâce. Le but du Père Pierre Thomas, curé de la paroisse du Mas-Rillier de 1929 à 1952, était pourtant de célébrer le culte qu'il avait à Notre-Dame du Sacre-Coeur. L'hommage, s'il en est un, doit aller aux compagnons charpentiers qui ont réalisé le coffrage du monument. Celui-ci s'attachant tant à la structure extérieure, qu'à l'intérieur de la Vierge. En effet, la statue repose sur une immense mappemonde, unique entrée pour accéder aux 152 marches d'un escalier qui permet de relier le terrien à une petite plateforme située sur la tête de la Vierge. C'est là que l'on découvre la véritable vocation de ce bâtiment : le belvédère ! Pas besoin, heureusement, de monter au sommet pour profiter du grand intérêt de ce coin de campagne, aujourd'hui encore régulièrement envahi par des dizaines de cars touristiques. Un campanile fut construit dans la foulée de la Vierge. Moins grand, il abrite toutefois les cinquante cloches, dont une dépasse les deux tonnes, d'un carillon fondu par les "fils de Joseph Paccard" d'Annecy pour l'exposition du Progrès Social de Lille en 1939. Il devait rester définitivement dans le Nord, patrie des carillons, mais les aléas de la guerre firent qu'il rejoignit Annecy avant de venir se cacher définitivement au Mas-Rillier. C'est lui qu'il faut voir et entendre en visitant ce quartier des environs de Lyon. Source : "La Vierge du Mas-Rillier" in Lyon Figaro, 2 juin 1987, p.8.
note bibliographique"La Madone et le campanile du Mas-Rillier : 1941-2011 : l'oeuvre de l'abbé Thomas" / Laurent Tronche in Revue d'Histoire religieuse des Pays de l'Ain, no.8, 2012, p. 61-68 [BM Lyon, 950532]. - Miribel de 1900 à l'An 2000 / Jean Beaufort, 2000 [BM Lyon, B 051750]. - Wikipédia. [En ligne] : https://fr.wikipedia.org/wiki/Carillon_du_Mas_Rillier (consulté le 29-03-2017).

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